Culte à l’emporter – Dimanche 5 avril

Fête des Rameaux, entrée dans la Semaine Sainte

Accueil

«Joie quand on m’a dit: Allons à la maison de l’Éternel ! Nos pieds se sont arrêtés devant tes portes, Jérusalem!» (Ps 122)

Joie. Oui, joie sincère de nous retrouver, chères Sœurs, chers Frères, au travers de ce culte «à l’emporter». Troisième rendez-vous où nous nous rejoignons par la lecture, la prière et la méditation. Ce dimanche est un jour de fête, malgré les circonstances qui nous empêchent encore de nous saluer en nous donnant la main, de nous rassembler pour accueillir le Sauveur dans nos vies, de vivre la communion. Mais, il vient. Il approche, juché sur un ânon, acclamé par les foules et par nos cœurs.Il nous rejoint là où nous sommes.Aujourd’hui, en lieu et place d’une prédication habituelle, nous vous invitons à rejoindre ces foules par un texte narratif et de brandir, à notre tour des branches, peut-être l’une de votre jardin, en acclamant nous aussi Jésus le Roi: «Hosanna!Hosanna au plus haut des cieux!»La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu le Père, de Jésus son Fils, dans le souffle et l’unité du Saint-Esprit. Amen.

Louange: Psaume 122

Chant des montées, de David.

Je suis dans la joie quand on me dit :« Allons à la maison de l’Eternel ! »Nos pas se sont arrêtés dans tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, tu es construite comme une ville qui forme un ensemble parfait.C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Eternel pour louer le nom de l’Eternel. Car là se trouvent les trônes réservés à la justice, les trônes de la famille de David.Demandez la paix de Jérusalem ! Que ceux qui t’aiment jouissent du repos! Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais !A cause de mes frères et de mes amis, je dirai : « Que la paix règne chez toi ! »A cause de la maison de l’Eternel, notre Dieu, je fais des vœux pour ton bonheur.

 

Prière:

Aujourd’hui, Seigneur Jésus, nous t’accueillons dans notre journée et dans nos vies. Nous acclamons ton saint nom, toi notre roi.Aujourd’hui, Seigneur Jésus, c’est toi qui nous accueilles dans ce temps de célébration et de méditation. Tu nous rassures. Tu ravives notre confiance.Pour ta présence à nos côtés. Pour tous ceux et toutes celles qui nous soutiennent et nous aident, loué sois-tu. Pour ta lumière dans nos vies aujourd’hui et toujours. Loué sois-tu. Amen.

On peut chanter ici plusieurs fois: Laudate omnes gentes, laudate Dominum
Repasser la vidéo ci-dessus.

Lecture du jour: Evangile selon Marc 11, 1-11

Entrée triomphale de Jésus à Jérusalem

Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples en leur disant : « Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n’est encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si quelqu’un vous demande : ‘Pourquoi faites-vous cela?’ répondez : ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l’instant il le laissera venir ici.»Les disciples partirent ; ils trouvèrent l’ânon attaché dehors près d’une porte, dans la rue, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent : « Que faites-vous ? Pourquoi détachez-vous cet ânon ? » Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amenèrent l’ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s’assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d’autres des branches qu’ils coupèrent dans les champs. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne qui vient au nom du Seigneur, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts ! »Jésus entra à Jérusalem et se rendit au temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme il était déjà tard, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze.

Prenons quelques instants de silence pour rendre grâce. Pour laisser cette parole faire le chemin de notre cerveau à notre cœur. Laissons-la descendre en nous.Plutôt que la prédication habituelle, nous avons choisi de vous faire voyager par la pensée et l’imagination. Nous vous invitons à rejoindre cette foule rassemblée à Jérusalem. Prenez encore quelques instants pour lire la consigne qui suit. Prenez votre temps. Rien ne presse.
Consigne: Après avoir lu cette consigne jusqu’à la fin, nous vous inviterons à fermer les yeux. A vous imaginer à Jérusalem ce jour-là. A «regarder» tout autour de vous cette grande ville. Si vous n’y êtes jamais allés, ce n’est pas grave. Imaginez-la comme vous le voulez. Laissez l’atmosphère envahir peu à peu vos pensées. Laissez-vous aller. Entendez-vous ce chant, ces cris qui vous parviennent d’abord de loin, puis de plus en plus fort?Voyez-vous cet homme assis à son bureau, devant la fenêtre, en train de travailler? Regardez-le bien. Imaginez ses traits. Ecoutez-le.
Enfin, ouvrez les yeux…

Méditation: Hosanna ! Béni soit !

À lire ou à écouter.

Une clameur emplit peu à peu la ville. Elle envahit les rues comme un torrent indomptable. Son écho résonne de façade en façade. On n’a jamais connu une telle agitation, sauf au jour de la pâque, mais nous n’y sommes pas encore. Que se passe-t-il ? Je me lève de mon bureau et abandonne les calculs et autres rapports que je suis en train de compléter pour l’administration romaine ; les fonctionnaires sont tatillons sur les taxes que nous prélevons et que nous devons reverser à l’Empire. Je sors. La rue est déserte. Étrangement. D’ordinaire, elle grouille de monde autour des étals des marchands. Je descends. Mes pas claquent sur les pavés de la route.Les maisons se renvoient leur bruit qui se mêle à ce chant triomphal qu’on réserve au roi. J’aperçois alors une foule énorme aux portes de la Ville, celle des grands jours. Je m’approche, me mets sur la pointe des pieds, mais n’y vois rien. Alors, je joue des coudes et des épaules pour me frayer un passage. Je bouscule un vieillard qui manque de tomber, une femme portant un bébé. J’écrase un ou deux pieds au passage. Je m’en excuse. On ne me répond pas. On ne fait pas attention à moi. Moi le retardataire. Moi le dernier arrivé ! Tous les visages sont tournés dans la même direction.
– Mais que se passe-t-il donc ?
– Regarde, l’ami. C’est le Prophète ! Celui qui vient de Galilée! L’Envoyé de Yahvé ! Hosanna au plus haut des cieux !
L’homme qui me répond avec un large sourire édenté tient à la main une grande branche feuillue qu’il agite au-dessus de sa tête. Il n’est pas le seul. Ils sont nombreux, comme lui, à remuer ainsi l’air sec de cette période de l’année.
Et tous reprennent en chœur:
– Hosanna ! Hosanna ! Sauve-nous !
Je pousse encore un ou deux corps pour me frayer un ultime passage. Enfin, je découvre celui qui attire tous les regards. Je le vois. Il est là, celui que les anciens ont annoncé. Celui sur qui on projette aujourd’hui les promesses du temps de nos Pères : promesse de royauté retrouvée, comme aux heures de gloire de David.Quelle n’est pas ma surprise ! Ma déception aussi !
Je découvre un homme plutôt malingre qui n’a rien du prestige des grands de ce monde. Pourtant, il y a en lui une dignité certaine. Il s’accroche, tient à peine assis sur un jeune âne titubant à chaque pas. Le pauvre animal ne sait que faire de ce poids qu’on lui inflige, sans doute pour la première fois, des vêtements qu’on a jetés sur lui en guise de selle, de ceux qui jalonnent le chemin et qui entravent ses sabots. Je distingue sur sa croupe une croix foncée bien dessinée, comme la portent la plupart des équidés de son espèce. Entouré de ses compagnons de route, le Prophète paraît gêné de cet accueil. Je suis sûr qu’il aurait préféré passer incognito pour rejoindre le lieu du pèlerinage sans éveiller l’attention. Mais c’est trop tard !Je me joins alors au cortège. Je saisis moi aussi une branche qu’une femme me tend et à mon tour, j’entonne le chant des montées, me joignant aux voix des habitants de la grande Ville:
– Hosanna ! Béni soit ! Hosanna ! Sauve-nous !
Nous prenons alors la direction du Temple. Le petit âne peine à attaquer cette pente. Il souffle. Bientôt, l’esplanade sera envahie par tous ceux qui, nombreux, viendront faire mémoire de la libération de notre esclavage. Aujourd’hui, cette commémoration prend un tour particulier, annonçant une ère nouvelle, celle de notre liberté bientôt retrouvée. Elle me paraît plus proche que jamais: Hosanna ! Hosanna! Hosanna !

Méditation tirée de DES RAMEAUX À PÂQUES, Jean-Marc Leresche

Prière des uns pour les autres

Seigneur Jésus, toi notre Roi, toi notre Sauveur,
Tu viens à notre rencontre avec l’humilité du serviteur, nous adressant des paroles d’amour et de confiance.En t’accueillant à notre tour avec la simplicité et la disponibilité de nos cœurs, nous te confions toutes les personnes de notre entourage. Nous pensons à nos voisin.es, à nos familles, nos ami.es qui sont là par leurs gestes de solidarité, leurs paroles réconfortantes, leur présence aimante.Nous te prions pour le personnel médical et infirmier qui, au quotidien, œuvre pour le bien des malades, se confrontant eux-mêmes à leurs propres limites. Nous t’apportons les familles des malades et celles qui sont confrontées à la séparation, à cause de la maladie.
Et nous pensons aussi que la Vie, la Vie en abondance, nous est promise à chacun.e dès aujourd’hui déjà.Seigneur Jésus, toi notre Roi, toi notre Sauveur,Fortifie-nous. Donne-nous toujours et encore des raisons d’espérer, de ne pas céder à la résignation ni au désespoir. Ravive notre foi. Et qu’au travers de la solidarité, la fraternité et l’amour témoignés ici et ailleurs, ton action traverse notre monde.Reçois encore nos prières silencieuses et nos soupirs…Accueille, Seigneur Jésus, toutes nos prières dans les mots que tu nous as toi-même enseignés: Notre Père…

Bénédiction

Employez votre temps à rêver,employez votre énergie à annoncer la Bonne Nouvelle;employez votre espérance à recevoir des signes d’amour, de paix et de justice.Employez votre vie à affirmer simplement la joie, le courage,la foi et l’amour inconditionnel de Jésus-Christ, notre Roi, notre Sauveur !Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, lui le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Amen

Vous pouvez télécharger la version imprimable ici.

Laisser un commentaire