Loin des yeux, près du coeur

Serrons-nous la main à distance

Chères Sœurs, chers Frères en Christ,

Quelle joie de vous retrouver au travers des mots partagés. Nous vous adressons cette nouvelle édition du Culte à l’emporter comme une lettre qui, nous l’espérons, vous trouvera en bonne santé. Malgré la distance physique, nous pensons à vous, et tout particulièrement aux mamans dont c’est la fête aujourd’hui. Nous partageons le message que leur adresse la pasteure au foyer, Laure Devaux.

Que la grâce et la paix de notre Seigneur vous soient données. Amen.

Louange : Dieu est là, jamais très loin, même si…

Installons-nous confortablement. Prenons quelques instants pour accueillir la présence de Dieu en ce moment. Et lisons ces lignes extraites du psaume 10 :

Pourquoi, Éternel, es-tu si loin ? Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ? (…)
Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance, tu les prends dans ta main ; sur toi repose le faible, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.
Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres, tu rassures leur cœur, tu les écoutes. Que justice soit rendue à l’orphelin, qu’il n’y ait plus d’opprimé.

Merci, Seigneur, de t’approcher de nous et des plus pauvres d’entre nous ; de ceux qui crient vers toi. Merci de les porter dans ta main, eux et ceux qui les soutiennent.
Seigneur, nous te disons notre reconnaissance de pouvoir nous rassembler par ton Esprit. Il ne nous est pas encore possible de nous retrouver comme avant, mais toi, Seigneur, tu veilles sur nous comme un berger sur son troupeau, un père, une mère sur ses enfants. Souffle en nous la Vie afin que nous vivions. Béni sois-tu. Amen.

Unissons nos voix pour chanter :

1. Prends en ta main la mienne
Et guide-moi.
Que ton bras me soutienne
Je suis à toi

Sans toi, je ne puis faire
Même un seul pas
Prends-moi donc, ô bon Père,
Entre tes bras.

 

2. Enrichis de ta grâce
Mon pauvre coeur.
Pour moi, son prix surpasse
Joies et douleurs

À tes pieds se repose ton faible enfant
Je ne sais qu’une chose
Vivre en croyant.

 

3. Lorsqu’en sa bienveillance,
Mon Dieu m’instruit
Vers le but, je m’avance
Même en la nuit.

Prends en ta main la mienne
Et me conduis
Que ton bras me soutienne
Car je te suis.

Lectures

L’éloignement ne signifie pas l’oubli, bien au contraire. Les textes retenus aujourd’hui nous le prouvent, s’il était besoin.

Évangile selon Jean 16, 16-20 :

Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez, parce que je vais auprès du Père.»
Alors quelques-uns de ses disciples se dirent entre eux: «Que veut-il nous dire par: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez’ et: ‘Parce que je vais auprès du Père’?» Ils disaient donc: «Que signifie ce qu’il dit: ‘Encore un peu de temps’? Nous ne savons pas de quoi il parle.»
Jésus comprit qu’ils voulaient l’interroger et il leur dit: «Vous vous interrogez les uns les autres sur ce que j’ai dit: ‘Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps et vous me reverrez.’ En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.

Lettre de Paul aux Philippiens 1, 8 (La Bible, nouvelle traduction Bayard 2009) :

«Dieu m’est témoin que je me languis de vous tous dans le cœur du Christ Jésus. Et je prie pour que votre amour déborde encore davantage, vif et intelligent. Vous serez sincères, vous ferez preuve de discernement. Vous irez sans trébucher, pour le jour du Christ. Remplis de la justice féconde de Jésus-Christ, pour l’éclat et la louange de Dieu.»

Message par le diacre Jean-Marc Leresche, suggéré par le pasteur Philippe Golaz de Meyrin.

Un adage populaire prétend : « Loin des yeux, loin du cœur. » Dans le registre de la foi, nous dirions certainement : « Loin des yeux, près du cœur » et cela fait toute la différence.

Depuis que nous célébrons nos cultes à distance, nous nous sentons plus proches de vous encore. En écrivant ces lignes, nous voyons vos visages, nous nous rappelons nos échanges téléphoniques, les préoccupations que vous nous avez partagées, vos mercis encourageants. Tout cela a de la valeur à nos yeux.

Écrire est un exercice exigeant qui demande du temps. Il s’agit de s’asseoir à sa table, de réfléchir à qui on va écrire, à ce qu’on veut lui dire, à choisir les idées et les mots et se demander aussi comment ceux-ci seront accueillis. On dit encore : « Les écrits restent, les paroles s’envolent. » Combien de lettres, de cartes postales, de livres avons-nous précieusement conservés ? Nous les aimons non pas seulement pour les mots qu’ils portent, mais parce qu’ils nous rappellent une personne aimée qui a pris le temps de penser à nous et de nous le faire savoir à un moment donné. Que ce soit lors de vacances, à un anniversaire ou une séparation, pour nous souhaiter une heureuse retraite, un joyeux Noël ou de belles fêtes de Pâques.

La Bible a gardé des lettres de l’apôtre Paul. Certaines, dont celle aux Philippiens, ont été écrites alors que Paul était en prison. Empêché de retrouver ses amis, il leur envoie une lettre. Dès les premières lignes, il dit toute l’affection qu’il porte à cette communauté : « À tout moment, à chaque fois que je prie pour vous, c’est avec joie que je le fais. » (1, 4). Ces mots qui ont traversé l’histoire nous rejoignent nous aussi qui vivons une mise à distance forcée. Qu’elle ne nous empêche pas d’être joyeux dans le Christ, de prier pour ceux qui nous sont chers, de penser à eux avec joie. Car, c’est ainsi que nous partageons tous ensemble la louange à Dieu.

Jésus ne dit pas autre chose : alors qu’il va bientôt quitter ses amis, il leur promet la joie après la tristesse. Encore un peu de temps et nous nous reverrons. Un peu, c’est combien ? Nous ne le savons pas. La promesse est là : nous nous reverrons dans les semaines à venir, nous nous rassemblerons autour du Christ, exprimant notre joie d’être à nouveau ensemble. Mais, au fait, nous sommes déjà ensemble, portés dans le cœur de Dieu, unis par son Esprit et remplis de sa joie. Amen.

Prions les uns pour les autres et avec les autres

Bien user de son temps (adaptation d’une prière monastique du 12e siècle)

Apprends-nous, Seigneur, à bien user du temps que tu nous donnes pour travailler; à bien l’employer sans rien en perdre. Et que le temps à ne rien faire ne soit pas perdu.
Apprends-nous à prévoir sans nous tourmenter, à imaginer l’œuvre sans nous désoler si elle jaillit autrement.
Apprends-nous à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle à la paix, l’attente à la joie.
Aide-nous au départ de l’ouvrage, là où nous sommes le plus faible. Aide-nous au cœur du labeur, à tenir bien serré le fil de l’attention.
Et surtout, comble toi-même les vides de nos actions : dans tout le labeur de nos mains, laisse une grâce de toi pour parler aux autres, et un défaut de nous pour nous parler à nous-mêmes.

Apprends-nous, Seigneur, à prendre le temps de prier pour tous ceux et toutes celles qui comptent à nos yeux, qu’ils soient proches ou loin. Nous te les nommons…

Accueille toutes nos prières dans les mots que ton Fils nous a lui-même enseignés :

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi,
A ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne,
La puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles,

Amen!

 

Dans la semaine qui s’ouvre, nous aimerions vous inviter à prendre un peu de temps pour écrire un petit mot, une carte, une lettre à une personne que vous n’avez pas revue depuis quelques semaines et lui dire que vous pensez à elle.

N’hésitez pas à visiter le blog du pasteur Philippe Golaz de la paroisse de Meyrin. Vous y trouverez, entre autres, des articles intéressants et motivants sur les initiatives de sa paroisse pour initier des cultes-vidéo.

Bénédiction : des mots d’encouragement

L’apôtre Paul termine ainsi sa lettre aux Philippiens : « Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. »
Qu’il vous bénisse et vous garde. Belle semaine à vous tous et à vos familles.

(4 commentaires)

  1. Un grand merci pour ce beau culte accompagné de cette magnifique musique. J’ai enfin découvert le site pour les écouter.
    Merci à vous tous, pasteurs et diacre, de nous faire également parvenir les cultes, soit par courrier ou mail. En général, avec Elisabeth, nous nous retrouvons en promenade dans les vignes et assises sur un banc… (à distance)…. , et avons eu la chance plusieurs dimanches de pratiquer vos cultes à deux.
    Encore un grand merci pour tout et bonne semaine à vous tous

    1. Chère Madame,
      Heureux que nos cultes à l’emporter vous rejoignent en ce temps particulier.
      Vous trouverez les autres cultes déjà publiés sur cette page https://paref2520.ch/cultes-a-distance/

      Je reste à votre disposition pour de plus amples informations à propos de notre site.
      Avec nos amitiés, au nom des ministres, Jean-Marc Leresche

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