Dimanche 14 juin 2020, 11e dimanche ordinaire
C’est la pasteure Solveig Perret-Almelid, de Nods, qui nous accueille.
Que la paix du Christ soit avec vous !
Écoutons ces paroles de Jésus en les lisant à haute voix :
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
> Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
« Comme je vous ai aimés » …
Avons-nous l’impression que Jésus nous a aimés ?
L’ai-je laissé m’aimer ?
Quand, dans mon parcours de vie, ai-je pu sentir sa présence ?
Ai-je pu percevoir qu’il a changé la direction et le sens de ma vie ?
Alors, comment aimer ceux et celles qui m’entourent comme lui, il m’a aimé ?
Prière d’invocation et de louange
Pour les jardins du monde et les jardins de nos cœurs
Sois loué, Seigneur.
Pour les fleurs et les plantes, le romarin et la rose,
Pour le bleuet et le pavot, le basilic, le cerisier
Seigneur, sois loué.
Pour l’amour dans nos cœurs et les fleurs d’amitié,
Pour la joie, les retrouvailles et le pain partagé,
Seigneur, sois loué.
Pour la lumière et la chaleur, les oiseaux et le ciel ;
Pour chaque pardon éclos, début d’un printemps neuf,
Sois loué, Seigneur.
Pour les couleurs douces et vives de nos jardins secrets
Pour les mains qui cultivent et s’ouvrent pour donner,
Pour chaque regard en fleurs, libre et généreux,
Seigneur, nous te disons merci.
Pour ta tendresse florissante, ton pardon toujours germé,
Pour toi, Seigneur vivant, jardinier amoureux de la terre et des humains,
Pour ton Souffle qui féconde et fait fleurir la vie
Seigneur, nous te disons merci.
Pour ta présence avec nous sur nos chemins, dans nos jardins,
Pour l’espérance que tu sèmes à la volée
Pour ta présence avec nous en ce jour,
Pour ton appel à transmettre des fleurs de Bonne Nouvelle,
Seigneur, nous te disons merci.
Amen
Alléluia 41-09, p.574
Lectures
Romains 5. 1-11
Oui, nous avons été rendus justes en croyant, et maintenant nous sommes en paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ. Nous croyons et, par Jésus, nous pouvons nous approcher du Dieu d’amour en qui nous vivons maintenant. Et nous sommes fiers parce que nous espérons recevoir la gloire de Dieu. Bien plus, nous sommes fiers parce que nous souffrons. Nous le savons : la souffrance rend patient, et quand quelqu’un est patient, il reste fidèle malgré les difficultés. Celui qui est fidèle garde l’espérance, et cette espérance ne trompe pas. En effet, Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par l’Esprit Saint qu’il nous a donné. Oui, quand nous étions encore sans force, le Christ est mort pour les gens mauvais, au moment décidé par Dieu.
Déjà, pour une personne juste, on ne serait guère prêt à mourir. Pour une personne qui fait le bien, on aurait peut-être le courage de mourir. Mais voici comment Dieu a prouvé son amour pour nous : le Christ est mort pour nous, et pourtant, nous étions encore pécheurs. Maintenant, son sacrifice nous a rendus justes. Alors, c’est sûr, le Christ va nous sauver aussi de la colère de Dieu. Oui, quand nous étions les ennemis de Dieu, il nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. Puisqu’il nous a réconciliés, alors c’est sûr, Dieu va aussi nous sauver par la vie de son Fils. Ce n’est pas tout ! Nous sommes fiers de Dieu à cause de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a maintenant réconciliés avec Dieu.
Matthieu 9. 27-38
Jésus s’en va. Deux aveugles se mettent à le suivre en criant : « Fils de David, aie pitié de nous ! » Jésus entre dans la maison. Les aveugles s’approchent de lui, et Jésus leur dit : « Est-ce que vous croyez que je peux faire cela ? » Ils lui répondent : « Oui, Seigneur. » Alors Jésus touche leurs yeux en disant : « Que les choses se passent pour vous comme vous avez cru ! »
Leurs yeux sont guéris. Jésus leur parle sévèrement en disant : « Attention ! Personne ne doit le savoir ! » Mais quand les aveugles sont sortis, ils parlent de Jésus dans toute la région.
Au moment où les aveugles sortent, on amène à Jésus un homme qui est muet, à cause d’un esprit mauvais. Jésus chasse l’esprit mauvais, et le muet se met à parler. Les foules sont très étonnées et elles disent : « On n’a jamais vu cela en Israël ! » Mais les Pharisiens disent : « C’est le chef des esprits mauvais qui donne à Jésus le pouvoir de chasser ces esprits ! »Jésus passe dans toutes les villes et dans tous les villages. Il enseigne dans les maisons de prière juives, il annonce la Bonne Nouvelle du Royaume, il guérit toutes les maladies et toutes les douleurs. Jésus voit les foules et son cœur est plein de compassion. En effet, les gens sont fatigués et découragés, comme des moutons qui n’ont pas de berger. Alors Jésus dit à ses disciples : « Il y a une grande récolte à faire, mais les ouvriers ne sont pas assez nombreux. Demandez donc au propriétaire de la récolte d’envoyer encore des ouvriers pour faire sa récolte. »
Message
Il y a quelques jours, un bus partait de son terminal avec une jeune fille voilée, assise derrière le chauffeur. À l’arrêt suivant entrent un homme blanc, dans la cinquantaine, et deux Africains.
Le premier va s’asseoir derrière la jeune fille et commence à lui susurrer qu’il faut qu’elle retourne dans son pays et d’autres remarques racistes. La jeune fille change de place et le monsieur la suit en s’asseyant à nouveau derrière elle et continue de la chicaner. Le chauffeur arrête le bus au prochain arrêt, coupe le moteur et se lève pour aller vers l’homme. « Ton voyage s’arrête ici, » dit-il. « Je ne tolère pas de racisme et de harcèlement dans mon bus ! » L’autre s’énerve et semble vouloir s’en prendre au chauffeur. Les deux Africains se lèvent, et viennent flancher le chauffeur, biens visibles devant l’homme agité. Le mur des trois hommes silencieux et paisibles fait son effet et le monsieur aux propos racistes sort en grommelant. Le chauffeur demande à la jeune comment elle va, elle sourit en disant qu’elle va bien, les Africains sourient en retournant à leurs places et le bus repart. Une légèreté joyeuse flotte dans l’air…
Quand Jésus passe dans les villages et les villes en Palestine, en guérissant les malades et en chassant les esprits mauvais, ceux et celles qui ont pu recevoir son aide ont pu sentir la même légèreté joyeuse. Ils étaient vus et entendus. Quelqu’un était d’accord de se mouiller pour leur bien-être. Le rencontrer, c’était comme s’ils étaient tout neufs, avec une nouvelle vie en cadeau. À leur tour, ils pouvaient voir les autres, se mouiller pour eux et partager de belles histoires. Jésus n’était pas en tournée électorale pour promettre des changements hypothétiques. Des femmes, des hommes et des enfants étaient changés, pouvaient vivre dignement et partager la joie. Un mouvement a commencé, une espérance s’est levée. À l’origine se trouve la compassion de Jésus pour chacune et chacun. Il est pris dans ses tripes, il est saisi par la compassion pour toutes ces personnes qui se trouvent dans un désarroi total sans dirigeants qui prennent soin d’eux. En hébreux, le mot pour la compassion est רחמים, des matrices. Jésus, tout comme il est dit de Dieu, est plein de matrices pour les gens. La compassion est sentie par eux comme un espace ou un instant de vie où l’on peut naître à qui l’on est pour être soi-même dans le monde. Il n’y a pas de contrainte, pas de pression, dans cette compassion divine. Il y a une attention fine, un regard de compréhension et de connaissance, une confiance inouïe : la légèreté joyeuse devient ainsi guérissante à son tour.
Aujourd’hui, dans une situation mondiale sanitaire, sécuritaire et économique précaire, les textes de ce dimanche nous invitent à rester ancrés dans la joie de la présence de Jésus. Ils nous suggèrent de nous laisser toucher dans nos aveuglements, nos peurs et nos vulnérabilités afin de guérir de nos œillères et nos confinements intérieurs. Jésus nous propose un regard de compassion sur nous-mêmes et les autres. Il est celui qui se lève pour nous défendre, surtout envers nous-mêmes, en nous entrainant dans le mouvement pour la justice et la paix intérieure pour tous.
Prions pour les autres
Ô, Dieu, apaise la souffrance des torturés par ta paix.
Rassasie les plus pauvres, les affamés par ta plénitude.
Panse les plaies de notre terre par ta puissance de guérison.
Ce qui est mort, ranime-le par ton souffle de vie.
À ceux qui soupirent après toi, donne-toi toi-même.
Toi, Christ, qui est présent parmi nous,
aide-nous à être pleinement vivants et présents,
animés par ton esprit,
pour témoigner de ton amour et ta vie offerte pour tous.
Amen
Ici on peut chanter « L’Église universelle »
Alléluia 36-17, p. 514
- L’Eglise universelle,
Fondée en Jésus-Christ,
Est la maison nouvelle
Vivant de son Esprit.
Du ciel il vint lui-même
Pour être son époux,
Le Rédempteur suprême
Donnant son sang pour nous. Partout dans la prière,
L’Eglise unit les cœurs
Pour invoquer le Père,
Un même et seul Seigneur.
Aux ordres de son maître,
Rompant le même pain,
L’Eglise fait connaître
A tous l’amour divin. .Le monde la méprise,
Il cherche à la briser.
Des luttes la divisent,
Son temps paraît compté.
Mais elle, dans l’épreuve,
Reçoit de Jésus-Christ
Des forces toujours neuves,
Le don de son Esprit.Déjà sur cette terre
Elle est unie à Dieu,
Et par un grand mystère,
Aux rachetés des cieux.
Car la vie éternelle
Est pour tous ceux de nous
Dont Christ est le modèle
Dans un cœur humble et doux.
Bénédiction
Recevez la bénédiction de Dieu.
Que Dieu, qui est présent dans le lever et le coucher du soleil,
qu’il conduise tes pieds partout où tu vas.
Que Dieu, qui est près de toi
quand tu es assis-e et quand tu es debout,
qu’il te remplisse d’amour et te guide par la main.
Que Dieu, qui connaît ton sentier et les endroits où tu te reposes,
qu’il soit avec toi lorsque tu attends,
qu’il soit la bonne nouvelle que tu peux partager,
et qu’il te conduise sur le chemin de l’éternité.
Amen
Alléluia 35-07, p. 481